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Douter, se décourager, se relever !

Dernière mise à jour : 26 sept. 2022


Voilà bientôt un mois que j’ai déménagé pour le Nord !

Le déménagement fut une épreuve pour moi, sur le plan physique, mais également sur le plan émotionnel et mental.

Il y a eu la fatigue, beaucoup de fatigue! Un été à ranger, trier, faire des cartons, porter, déménager, défaire des cartons, ranger, nettoyer, aménager! Mon corps est fatigué, les douleurs sont de retour. Une fois encore, je ne me suis pas suffisamment respectée, peut-être par fierté ou par impatience… vouloir faire seule, faire vite, faire bien… Oublier ou plutôt me cacher que l’endométriose, ce handicap invisible, m’impose du repos et de l’indulgence envers moi-même.

On a beau être thérapeute on n’en reste pas moins humaine et bien souvent dans les périodes de changement, les fragilités ressurgissent et les mauvaises habitudes en profitent pour refaire surface.

Alors, depuis 2 semaines, je prends le temps et j’accepte de refaire les choses doucement à mon rythme…


Mais prendre le temps alors que j’ai une activité professionnelle en libéral à redémarrer, là aussi, c’est un sacré challenge… avoir mon agenda vide, ne plus avoir de revenu, me dire que tout ou presque est à reconstruire… avoir peur… peur de ne pas retrouver l’énergie de me remettre en action et de recommencer à démarcher, communiquer, être force de proposition. Peur de manquer financièrement, d’être dépendante un temps des revenus de mon conjoint, de perdre mon indépendance ! Peur d’échouer, d’être jugée.

Douter de mes choix, de mes capacités, de mes envies même.

Et puis devoir assumer, lorsqu’on me demande si mon activité reprend bien, que non, ça ne reprend pas parce-que je n’ai encore rien fait de ce côté, parce que je suis fatiguée, que j’ai besoin de temps et peut-être d’aide aussi. Assumer de ne pas être aussi active que le système normé et normatif dans lequel nous survivons le souhaiterait.


Le mental s’emballe, la contagion émotionnelle gagne ! Et c’est la place au doute… ne devrais-je pas plutôt reprendre un travail salarié, est-ce-que tous ces efforts en valent la peine ? Vais-je tenir de longs mois sans être au moins à l’équilibre ? Aurais-je le courage, la patience ? Et puis au fond, suis-je vraiment faite pour cela ? Suis-je une bonne thérapeute, si moi-même j’en suis encore à douter de moi et à être la marionnette de mes émotions, de mes peurs ?

Bref, le mental tel un cheval fou qui galope à en perdre haleine, guidé par un égo terrorisé par le chemin incertain et escarpé, ayant confié les rênes à ses croyances limitantes et ses blessures passées.


Tout un chacun vit le changement à sa façon. Je sais que de mon côté, la fatigue et la maladie sont souvent mauvaises conseillères. Dans ces moments, je me vois plutôt ligotée tel un pantin sur le dos du cheval apeuré et fuyant.

Heureusement, j’ai de nombreux outils qui me permettent, quand je perds pieds, de revenir sur terre, de souffler, de m’apaiser et de me remettre en selle doucement et surement.


Alors, je souffle, je me pose sur mon tapis et je reviens dans mon corps. Deux fois par jour, avec douceur et bienveillance, retrouver les gestes qui font du bien au corps et à l’esprit. Souffler, accueillir ses émotions, les libérer, essayer de les comprendre.

Faire de la cohérence cardiaque, des étirements, méditer, poser des intentions positives, masser mon corps endolori, l’écouter.

Prendre une douche chaude, détendre les muscles, laisser l'eau dépoussiérer l'esprit et refaire circuler l'énergie.

Aller marcher en forêt, me poser contre un arbre et le laisser me ramener au calme, mettre un instant la petite voix intérieure du détracteur sur pause.

Mieux manger, retrouver un équilibre alimentaire, s’aider des plantes pour redonner de la vitalité au corps ou des fleurs de Bach quand le stress est trop fort. Et tout doucement, m'apaiser et me remettre en selle avec douceur et bienveillance envers moi-même.

Malgré toutes ces techniques et pratiques que j’ai acquises au fil des années, je ne suis pour autant pas persuadée que seule, je serai capable de maintenir le cap et de trouver l’énergie nécessaire à ce nouveau défi que je me lance aujourd’hui.


Je constate que dans les situations difficiles, si je fais le nécessaire pour aller chercher dans mes ressources et m’attache à renouer avec mon plein potentiel, les encouragements de mes proches, de mes amis, les conseils de mes pairs, leurs soins aussi parfois me sont nécessaires également pour surmonter les épreuves. S’accorder de la reconnaissance sans toujours l’attendre des autres est vital, mais parfois il faut admettre que dans les moments difficiles, la reconnaissance de nos compagnons de route peut s’avérer salutaire.


Dans le cas présent, tous les mots bienveillants de mes "anciens" clients sont un carburant qui me permet de retrouver confiance, de relever mes manches et de me dire que bien sûr tout cela vaut la peine, que oui, ce métier me passionne et que vous accompagner à surmonter les obstacles sur votre chemin, à vous estimer d'avantage, à vous donner des outils pour mieux vous connaitre et prendre soin de vous, c’est ce que j’aime faire et ce pour quoi je suis faite.


Alors je voulais aujourd’hui particulièrement remercier cette cliente qui se reconnaitra, ma toute première cliente en accompagnement spécifique endométriose, en 2020. Une personne magnifique au cœur immense, pour qui la vie n’est pas toujours tendre et qui grâce à sa force et son courage a fait depuis 2 ans un magnifique parcours d’acceptation. Une personne qui chemine doucement vers plus d’amour pour elle, pour ce qu’elle est à la fois dans ses forces et ses fragilités.


Merci à elle, pour ce mail que j’ai reçu dans ma boîte mail, un matin de septembre, comme un don du ciel à un moment où je ne savais plus, ou je me sentais perdue… Un message qui m’a redonné du courage et qui m’a fait réaliser qu’il fallait maintenant que je me refasse encore plus confiance. Un message qui m’a fait aussi rappeler que non, je n’ai pas besoin d’être parfaite pour exercer mon métier d’accompagnante, que ce que je vis, c’est aussi ce qui me permet de grandir et de pouvoir mieux vous comprendre dans toute la palette des émotions qu’en tant qu’être humain nous ressentons dans les épreuves du quotidien.

Que vous accompagner c’est aussi partager mes ressentis, mes expériences, partager notre condition humaine et ensemble cheminer vers plus de sérénité.


Merci à elle, et merci aussi à toutes et tous les autres qui ont pu bénéficier d’un temps en naturopathie, en sophrologie ou en yoga-sophro, en sophro balade, en bain de forêt avec moi et qui m’encouragent encore aujourd’hui à croire en moi, en ma pratique et à continuer à prendre soin de vous.

C’est en cela que j’aime profondément mon métier. Pour chaque moment passé avec vous qui sont autant de leçons de vie pour moi. C’est ensemble que nous avançons et j’ai une immense gratitude de pouvoir vivre cela à vos côtés.

Comme les maillons d’une grande chaine, une immense et incroyable chaine humaine où chacun a sa place et apporte sa pierre à l’édifice.


Alors voilà, le cabinet est prêt. Je vous posterai prochainement des photos de ce lieu que j’ai aménagé avec beaucoup de cœur afin que vous puissiez vous y sentir bien. Un lieu, doux, apaisant et sécurisant.


Tout doucement, je me pose, je me réancre dans ma région d’origine et je m’apprête à vivre avec vous de nouvelles expériences, de nouveaux moments de partage, de déconnexion, d’apprentissage et tutti quanti !


Et vous, êtes-vous prêts à embrasser le changement ?


La newsletter d'octobre sera bientôt dans vos boîtes!

Gardez l’œil ouvert mais n’oubliez pas : on ne voit bien qu’avec le cœur !





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